« Tout arrive à point à qui sait attendre »
Surtout la mort, aurais-je envie de répliquer à ceux qui me balancent cette facilité pour m’encourager à mieux vivre en harmonie avec mon célibat.
Attendre ok, mais attendre quoi? Que les choses s’arrangent d’elles-mêmes. Qu’un mec tombe du ciel? Que l’amour naît comme par magie : princus charminus magnificum?
Attention de la patience j’en ai, mais pour les choses temporaires. Je peux gérer les files d’attentes, les bébés qui pleurent et les publicités de Trivago (pas les trois en même temps par contre), mais attendre juste pour attendre, parce que dans la vie on nous dit que le temps est notre ami : j’achète moins l’idée.
Évidement, par cette maxime, on veut nous faire miroiter un futur meilleur et on veut surtout souligner au crayon gras rouge, qu’on ne doit pas s’acharner à vouloir changer notre état civil à tout prix, mais plutôt avoir la sagesse de faire (encore) confiance à la vie.
Mais le temps, il s’y connaît en quoi en matière d’amour?
Lorsqu’on fait une chute à cheval, on dit qu’il faut remonter rapidement en selle pour éviter d’alimenter nos peurs, malheureusement, ce conseil ne peut pas s’appliquer lorsqu’on tombe de quelqu’un (étalon ou pas). Dans le domaine de l’équestre, comme en amour, vous ne retrouverez pas votre estime dans le fond d’un pot Haagen Daaz!
Naturellement, lorsqu’on vit une rupture, il est plus sain de prendre du temps pour se « refaire ». Vous savez, quand chaque goutte qui tombe du sablier est une larme? Oui, le temps peut-être lourd.
Cependant, il faut aussi accepter qu’il y a un temps pour les kleenex et un temps pour les coups de pied au cul. Notre propre cul en occurrence, même si celui de l’ex serait préférablement « Bottable ».
Au fond, c’est ça qu’on nous dit, pour passer à travers du célibat (ou d’une rupture), il faut prendre « soin de nous ». Parce que de tout évidence, personne ne le fera à notre place!
Vous savez faire ces petites choses qui sont supposées nous donner la joie de vivre de Dora l’exploratrice:
- Se faire couler un bain.
(et le prendre aussi à moins que seul le bruit de l’eau qui coule vous suffit).
- Aller dehors, respirer l’air pur!
(généralement, respirer est une activité qui nous permet de se sentir en vie)
- Écouter les petits oiseaux faire cui-cui ou pit-pit.
(ça dépend des régions)
- Préparer un bon repas.
(ou un mauvais ça dépend de vos talents culinaires)
- Lire un bon bouquin.
(de préférence le titre ne doit pas contenir les mots; amour, célibataire ou Grey)
- Une soirée entre amis, aller au cinéma, une marche en forêt.
(Oups! désolée j’ai copie/coller une fiche sur un site de rencontre)
Bref, réapprendre à « nous aimer ».
Quand ton coeur est blessé, que dis-je, quand il vient d’encaisser un solide crochet de droite (il parait que ça marche aussi avec la gauche) et que tu es K.O. au tapis, OUI il est vrai qu’il faut s’accorder du temps pour se relever.
Mais quand tu as plusieurs mois voire des années de célibat derrière la cravate, le temps ne répare plus rien, parce qu’il n’y a tout simplement plus rien à réparer. Alors, il creuse juste un plus grand fossé entre nos espoirs, notre confiance et la désillusion. Au final, le temps n’arrange pas forcément les choses, il est vrai que le recul nous aide à mieux comprendre et de constater que, bien souvent, on a perdu notre temps à attendre.
LA CRISSE DE SALLE D’ATTENTE DE l’AMOUR.
Souvent, tu te retrouves dans une belle grande salle qui répond mieux au qualificatif « d’attente » que « d’urgence » et là, inévitablement, tu compares tes petits bobos avec d’autres célibataires blessés autour de toi.
Y’a les grands brûlés: ceux que la petite étincelle dans les yeux est devenu un feu de forêt que les larmes n’ont pas su éteindre à temps!
Il y a les commotions causées par les infidélités et l’hémorragie des peines d’amour où, ici, le temps sert de morphine.
Et finalement comme moi, y’a les hématomes causés par nos derniers échecs, les luxations de l’orgueil, les petites fêlures du coeur, rien de bien grave.
Dans cette salle avec tous ces éclopés, tu dois aussi apprendre à t’occuper car parfois le temps peut-être long avant que le docteur Amour appelle ton nom!
Alors pour essayer « d’oublier la douleur », quand faire des casse-têtes de 2000 morceaux du Taj Mahal ne suffit plus, ben la bonne fille s’est longtemps contentée de relation de base. Parce que OUI, y’a des gars qui viennent sans option.
Elle ouvrait alors ses bras (pour ne pas dire les jambes!) à des hommes occupés, égoïstes et sans attaches. Ils lui servaient de pansements pour empêcher de gratter le « bobo », pour cacher l’inesthétique des cicatrices émotionnelles et aussi favoriser la régénérations des tissus.
Mais le problème avec les hommes band aid c’est qu’ils engendrent des relations peu saines ou stériles, par conséquent, elles créent d’autres infections: faut savoir s’arrêter avant que la gangrène pogne et qu’on nous ampute le coeur!
Finalement, même si on ignore notre numéro et qu’on espère être « le suivant » dans cette salle d’attente des délaissés. Il ne faut pas se décourager. Alors VOUS, les patients de l’amour, rappelez-vous une chose: tout arrive à point à qui…
Ah pis fuck!
Fin de la séance 32
très bon texte! j’adore te lire, t’es un peu mon band aid 😉
Sérieux, c’est véridique, c’est la réalité de nos jours malheureusement, je me suis vu là-dedans, c’est moi tout craché, avec mes Milles et une question… « Attendre » pour qui? Pour quoi? Pour quand? La vie est précieuse nous ditons, il ne faut pas perdre de temps mais à vrai dire oui on « Attend » le trois quart de notre vie, pour tels ou telles affaires, merci de nous faire voir un espoir sur nos attentes 🙂