Pensée, dicton, maxime, proverbe, etc. Vous savez ces petites phrases bouche-trou qu’on utilise pour combler un malaise ou pour en éviter un? On connaît tous ces citations-de-marde qui se veulent un message d’espoir quand le silence n’est pas une option. Ma mère en avait toujours une de prête pour chaque événement, un genre de proverbe-clé-en-main :
- Une rupture? « Un de perdu, 10 de retrouvés ! »
- Un deuil? « C’est toujours les meilleurs qui partent en premier »
- La maladie? « ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort »
- Une disparition d’enfant? « C’est toujours à la dernière place qu’on pense l’avoir mis! »
Cependant, il faut être prudent et bien manier l’art du «proverbage» car ces aphorismes ne sont pas interchangeables. Chacun a un rôle d’inutilité bien précis. Le malaise peut atteindre des proportions démesurées lorsqu’ils ne sont pas utilisés dans le bon contexte. Par exemple :
« C’est horrible, notre fils de 5 ans a disparu »
Ben vous savez ce qu’on dit : un de perdu 10 de retrouvés!
« Mon chum vient de me laisser! »
Ah c’est toujours les meilleurs qui partent en premier!
« A cause de l’accident, j’ai perdu la vue! »
C’est toujours à la dernière place qu’on pense l’avoir mis!
« Mon père est décédé hier »
Ben comme on dit : Ce qui ne nous tue pas nous….euh…. non oublie ça.
Je vous invite donc à regarder mes pensées du jour, du soir et même de la nuit. Car comme le dit la grande sage LBF quand elle est dans son assiette:
Sur ce, bon appétit!
LBF xx