TUER NOËL (nouvelle)

 « Écoutez les clochettes, du joyeux temps des fêtes… »

Résonnait en bruit de fond dans ce petit café d’Hoch’lag, pendant que je feuilletais sans intérêt le journal du quartier.

Elle est arrivée devant moi, elle n’avait pas l’air plus fatiguée que d’habitude. Ses cheveux avaient allongé et elle avait pris quelques livres, c’est ce que j’avais surtout remarqué.

Ca faisait un petit moment qu’on ne s’était pas vus. Son texto de ce matin « es-tu libre pour un café en pm? » m’avait intrigué. Non pas qu’elle ne boit pas de café, mais parce que son message était court et ce n’est pas dans sa nature de rester aussi concise.

C’est une bonne amie à moi, pas une amie d’enfance ni ma BFF, mais de celle qui vient t’aider volontiers à déménager, qui est toujours prête pour prendre une bière et à qui tu peux tout raconter, même tes vaginites.

  •  Et puis ça va?

Je demande avec enthousiasme, prête à entendre la raison de son retard racontée de façon anecdotique. Il faut lui donner ça : elle a toujours eu le sens du punch. Rien n’est banal même un retard de bus devient une péripétie en trois actes!

J’avais aussi hâte de connaître la raison de ce rendez-vous impromptu, même si j’aurais mis ma main au feu qu’il y avait une histoire de gars derrière ça. Parce que oui, c’est le genre d’amie, éternelle célibataire, dont le principal sujet de discussion tourne autour des hommes. Pour certains ça peut être redondant, moi j’avais pris l’habitude.

Je prends donc une gorgée de mon mocha latte et j’attends sagement son histoire, moitié intéressée, moitié amusée.

Elle dépose alors son manteau sur le dossier de sa chaise, elle prend le temps d’un long soupir pour s’assurer de bien installer un climat dramatique, puis lève la tête et me dit d’un ton tragique:

  •  J’passe pas les fêtes !!

Il y avait toute la misère du monde sur ses épaules et ses traits me semblaient soudain beaucoup plus fatigués que je ne l’avais constaté à son arrivée. Je sais qu’à ce moment, n’importe quel être humain normalement constitué aurait entendu là un cri du coeur, peut-être l’annonce d’une maladie, d’un cancer?

Mais pas moi. J’ai fini ma gorgée et je lui ai dit en roulant les yeux: Bon, qu’est-ce qui se passe encore?

Oui, si vous étiez voisin de notre table dans ce minuscule café, monstre est probablement le premier qualificatif qui vous serait venu en tête :  je sais. 

LBF chein de noelCependant, ce que vous devez savoir, c’est que cette bonne amie à des humeurs, disons de manière polie, « inégales ». Elle a autant le sens du punch que le sens du drame, voilà.

Mais ça aussi j’avais l’habitude, d’où l’emploi du mot «encore» dans ma question qui était en fait plus une affirmation. Comme je disais, sa vie semble graviter autour d’une seule et unique chose : sa quête de l’amour!

J’avoue qu’elle ne l’a pas eu facile. Elle est tombée plus souvent qu’à son tour sur des trou-de-cul ( elle ne les appellerait pas comme ça, mais moi OUI ). Elle semble avoir un don inné pour attirer les histoires compliquées et les gars qui viennent avec! Et je dois avouer que dans son cas, il est plus question de malchance que de masochisme.

  • Non c’est sérieux, me dit-elle accablée, j’ suis pu capable : les hommes vont finir par me tuer!

Bingo! J’avais raison! C’était une histoire de porteur de pénis! Soit une baise qui n’avait pas rappelée ou un gentleman qui avait décidé de l’ignorer ou était parti vivre dans un autre pays ou un homme marié…

  •  On dirait que ça te fait rire?

Ouin, c’était pas fort de ma part, j’avais souri. Mais pas parce que je me réjouissais de son malheur, mais juste parce que si on avait joué au jeu « devine pourquoi ton amie est down? » j’aurais gagné à pleine couture!

Mais bon, oui, j’ai repris ma face de compassion. J’avais devant moi une amie déprimée, fallait que je prenne un ton de voix de circonstance:

  •  Bah tu sais, c’pas la première fois que tu rushes avec la venue du temps des fêtes, c’est normal personne n’aime vraiment Noël, mais si tu veux, tu peux venir dans ma famille cette année, on fait quelque chose le 25 je pense mais…
  •  Non, c’est pas ça, tu ne comprends pas! J’y arriverai pas cette année! J’en peut plus, c’est trop difficile…

Oui, je comprenais, mais je savais pertinemment que ce « j’passe pas les fêtes » qui pourrait être perçu comme un véritable suicide call, serait oublié rapidement dans quelques semaines. Suffisait qu’un nouveau  gars arrive dans le tableau pour lui faire oublier l’ancien dont je ne me souvenais plus du nom d’ailleurs.

C’est la même chose à chaque année: cette amie angoisse aussitôt qu’arrivent les premières décorations, les publicités de cochonneries et les tounes cheaps dans les magasins. D’ailleurs, j’étais contente car elle n’avait pas porté attention à celles qui jouaient en boucle dans le café où nous étions!

Je savais pertinemment que l’année prochaine, elle me ferait sûrement encore le coup de la «dépression de décembre» mais bon. Évidemment, je ne pouvais pas lui sortir cet argument pour l’encourager!

LBF snowman sadAlors, je me suis commandé un baril de café et je l’ai écouté pendant une heure quarante ( oui j’ai regardé l’heure ) me raconter dans tous les détails comment son dernier «trou de cul» lui avait éteint la petite flamme dans ses yeux et que sa vie était de la merde, qu’elle ne trouverait jamais le bonheur avec un homme, qu’elle ne comprenait pas pourquoi ça tombait sur elle, qu’elle était une belle conne de faire encore confiance à la vie, qu’elle s’excusait car elle était la pire amie au monde, etc.

Je n’osais pas l’interrompre avec des « mais non t’es pas lourde », mais je commençais à penser à ma pile de lavage qui m’attendait et surtout, aux reproches quand mon chum reviendrait. Déjà qu’on s’était pogné toute la semaine pour des niaiseries, mais bon ce n’était pas le bon moment pour en parler: elle avait plus besoin d’être écoutée que moi.

Je sais qu’elle a plein d’amis et que je ne suis pas LA confidente de service, mais là, pourquoi c’était moi cet après-midi qui devait gérer une crise existentielle aux couleurs suicidaires?

J’adore cette amie, mais j’avoue que là, j’aurais préféré une de ses anecdotes de métro en panne! C’est pas que je n’ai pas d’empathie, mais à chaque fois c’est la même chose : je me sens totalement impuissante.

Bon, elle ne pense pas passer les fêtes et je suis supposée faire quoi moi? Tuer le père Noël à grands coups de crow barre? Étouffer un à un ses lutins? Me faire un méchoui avec Rudolf?

C’est alors qu’elle me balance une remarque qui est venue interrompre mes pensées de carnage.

  •  Je m’excuse je ne voudrais TELLEMENT pas avoir une amie comme moi!
  •  Ouin ben justement, si t’avais une amie comme toi, qu’est-ce que tu lui dirais?

Elle pris un moment pour réfléchir et essuyer, discrètement, une larme qui avait depuis coulé sur sa joue.

  • Bof! Je ne sais pas, y’a rien à dire, je ferais probablement comme tu fais en ce moment et je l’écouterais.

Finalement, elle m’a serré dans ses bras ( on n’était pas ce genre d’amies qui se donnent de l’affection à bras-que-veux-tu, et surtout pas dans un endroit public ) et puis, nous sommes repartie chacune de notre bord.

En quittant, je lui ai rappelé mon invitation pour le 25, ce à quoi, elle a hoché la tête en me rappelant Ô combien  j’étais privilégier d’être en couple.

En marchant vers la maison, je ne me sentais pas bien en dedans, pis c’était pas le camion-citerne de café que j’avais ingurgité. Son humeur avait déteint sur la mienne et résultat: je feelais un peu comme une merde moi aussi.

J’essayais de me convaincre que j’avais fait de mon mieux, cependant, je me trouvais sans coeur de ne pas m’inquiéter plus pour elle, de ne pas avoir réussis à lui redonner le sourire et je lui en voulais un peu aussi de me laisser avec toute sa misère sur mes épaules qui faisait juste me rappeler mes lacunes en matière d’amitié.

Arrivée devant ma pile de linges sales sur mon plancher de salle de bain, j’ai eu un remord alors je lui ai texté :

 «Tu sais, je tuerais noël pour toi si je le pouvais»

En ajoutant un petit bonhomme sourire, parce que ma phrase était beaucoup trop chargée en émotion et qu’en plus, elle faisait appel au meurtre.

Je me disais que ça allait au moins la faire sourire, même si c’était elle la spécialiste des punchs drôles. C’était ma manière de lui dire que je tenais à elle.

Elle de son côté, quand elle est rentrée, elle a probablement fait ce qu’elle a l’habitude de faire quand elle ressent ce vide en elle: S’installer devant son ordinateur et elle a commencé à écrire sur son blogue:

 « Écoutez les clochettes, du joyeux temps des fêtes »

LBF let it snow

 « Écoutez les clochettes, du joyeux temps des fêtes »

C’est la crisse de toune qui jouait quand je suis entrée dans le café où j’avais donné rendez-vous à mon amie. J’haïs les chansons de nowelle mais bon, je n’allais pas en faire la remarque.

J’ai pas vraiment de meilleure amie, mais celle qui m’attendait dans ce café, faisait partie des gens sur qui je pouvais compter. Elle savait aussi que j’étais là pour elle, d’ailleurs mon dos se souvenait encore de son déménagement!

J’étais contente qu’elle accepte à la dernière minute qu’on se voit. J’avais pris soin d’être brève, parce que si je lui avais texté : je veux me tirer une balle! Je ne suis pas sûr qu’elle aurait accepté un café.

En fait, elle m’aurait sûrement fait le coup, deux jours plus tard, du « je viens de voir ton message (émoticône surpris), je suis désolée  (émoticône triste). »

J’avais un bon vingt minutes de retard, mais elle n’allait pas le mentionner, c’est pas son genre. En fait,  j’avais piqué une crise de larmes avant de partir de chez-moi, ce qui m’avait fait manquer mon autobus, mais je la voyais là, tranquille, siroter son mocha machin, alors je me disais que j’allais faire attention pour ne pas être trop pénible. Fallait juste ne pas me poser la question « comment j’allais » et tout irait bien.

  •  Et puis ça va?

Me demande-t-elle, probablement prête à entendre un récit croustillant. Elle sait bien que j’ai toujours une histoire à raconter d’autant plus que ça faisait presque deux mois qu’on ne s’était pas vu, elle en avait manqué un bout sur mes tribulations amoureuses. Je suis même certaine qu’elle ne se souvient pas du nom de ma dernière fréquentation!

En fait, elle sait qu’avec mon karma, il ne faut pas trop s’efforcer d’apprendre leurs prénoms, car les histoires n’ont même pas encore commencé, qu’elles sont souvent déjà terminées.

LBF noel arbre 1Mais cette fois-ci j’y croyais, j’étais positive, patiente, parfaite. Je ne comprends pas ce qui s’est passé? Tout était bien partie entre lui et moi, on dirait que je suis condamnée à vivre des échecs, comme un mauvais sort? 

Pis cette foutue chanson à la radio : Le joyeux temps des fêtes, mon cul! J’vais être encore toute seule cette année comme la pire des connes!

  •  Pis ça va? Coudons t’as dont ben l’air bizarre? Insiste-t-elle.

Je lâche un long soupir.

  •  J’te jure, j’passe pas les fêtes!!!

Juste en le disant y’avait un trémolo dans ma voix, quoique, elle avait sûrement remarqué que j’avais déjà pleuré, mes yeux pouvaient difficilement le dissimuler. J’enchaîne avant qu’elle ne pense que je vais lui annoncer un diagnostic de cancer:

  •  C’est sérieux : les hommes vont me tuer!

Bon, elle trouve ça drôle! Parce que c’est l’fun de voir ton amie qui pense avaler la moitié de sa pharmacie, hein? Parce qu’évidement, elle ne me le dira pas, mais je sais qu’elle pense que j’attire toujours les fails, comme si je prenais un malin plaisir à faire fouarer mes histoires pour me rendre intéressante.

  •  Ouin, ça te fait rire? je lui demande, dans l’unique but de la faire sentir cheap.
  • Ben non, excuse-moi, ben vois le côté positif : si tu passes pas les fêtes, t’auras pas à te casser la tête pour acheter des cadeaux!

Je savais bien que c’était le malaise, disons que son humour était comme son tact : un work in progress

LBF noel sapinBon, elle m’offre de passer le 25 avec elle, mais je m’en fout! J’ai pas peur d’être seule le 25, j’ veux pas être seule dans la vie en général! Je suis écoeurée d’être célibataire point.

C’est facile pour elle, elle est avec le même bon gars depuis une décennie, elle a été plus aimée dans les six derniers mois que moi, dans les quinze dernières années!

Mais, évidemment, je ne vais pas lui sortir cet argument, sinon elle va revenir à la charge avec son fameux : bah tu sais être en couple c’est pas toujours rose non plus.

J’ai donc commencé à raconter dans les moindre détails ce qui s’était passé avec «monsieur». Je la voyais bien regarder subtilement l’heure sur son cellulaire : elle avait hâte de partir. Mais je ne peux pas lui en vouloir, c’est pas la première fois qu’elle m’entend me vider le cœur sous fond de tragédie grecque.

C’est vrai que lorsque je m’emporte, je peux être intense. La pauvre. Si, à ce moment, y’avait eu des clients assis près de nous, ils auraient bien qualifié mon amie de véritable ange de la patience de m’écouter ainsi pendant une bonne heure, sans dire mot.

Sans dire, même si elle devait en brûler d’envie, que c’était un cave, qu’il ne me méritait pas, de le laisser faire et de passer au suivant parce qu’il y avait plein de poisson dans la mer! Elle sait que je déteste ces petites phrases qui se veulent encourageantes. 

Bon, je voyais bien qu’elle était inconfortable. Fallait que je m’excuse de ma lourdeur.

Elle me demande ce que je dirais à une fille comme moi?

Ben en fait, je ne sais pas. Je ne veux pas être victimisée, mais des fois la ligne est mince entre un silence de compassion et un silence de désintérêt. Parce qu’au fond, c’est ça qui fait le plus mal : quand les gens qui prétendent t’aimer n’ont pas l’air de prendre ta souffrance au sérieux. 

Bon, je vais la rassurer en lui disant que je ferais probablement comme elle et lui offrir de l’écoute. J’ai pas envie qu’on se quitte sur un froid.

  •  Bon, je vais y aller,  toi aussi t’as sûrement des trucs à faire, lui dis-je.
  •  Ben non, c’est correct! ment-elle, maladroitement.

Je savais que son chum l’attendait  Elle avait sans doute hâte de lui raconter, pendant leur petit souper en amoureux, comment son amie dépressive venait de lui coûter 22$ de café et lui gâcher son après-midi.

On se laisse, je la serre dans mes bras pour la déstabiliser ( c’est pas notre genre les gros calins, surtout pas en public ) et juste avant de tourner le coin de la rue, je lui  souligne qu’elle a de la chance d’avoir un chum qui l’aime, ce à quoi, elle me souhaite une bonne fin de journée en roulant les yeux.

LBF boule triste

Dans le bus du retour, je me suis retenue de peine et de misère pour ne pas détruire la radio du chauffeur d’où sortait «l’enfant au tambour». Calisse! Yé jamais devenu adulte cet enfant-là??

Je pensais à une seule chose: rentrer chez-moi pour terminer ma séance de braillage. Pas évident quand t’as envie de hurler dans un endroit public, c’est encore moins bien vu que les accolades entre amies hétéros.

En sortant du bus, en attendant au feu rouge, je regardais les voitures défiler à grande vitesse, je me demandais ce qui arriverait si je décidais de ne pas attendre le feu vert? Est-ce que mon corps, heurtant de plein fouet une carrosserie de char, ferait lui aussi des parapompompoms?

J’aime pas avoir ce genre d’idées, mais… oh! Mon cell vibre…

Mon coeur fait mille tours,  je souhaite tellement que ça soit mon mec qui me texte pour s’excuser pour me dire que tout ça c’est un malentendu et…

Ben non, c’est juste un texto de mon amie:

«Je tuerais noël pour toi si je pouvais 🙂 »

Évidemment, elle n’a rien trouvé de mieux que de me faire une joke! Le temps que je lise son texto, le feu était passé au vert.

Je suis rentrée chez-moi et j’ai respecté mon engagement : j’ai pleuré sur mon plancher de salle de bain à m’en faire vomir ! Puis, je me suis promis de ne pas rappeler cette amie pour un moment, pas parce que je ne l’aime pas, mais si y’avait eu un jeu de «comment ridiculiser la détresse», elle aurait gagné à pleine couture!

Tuer noël,  franchement.

De toute façon, on devrait se voir dans sa famille le 25…

 LBF boules de noel cassée

3 réflexions sur “TUER NOËL (nouvelle)

  1. Chère la bonne fille, je sais ce que tu vis parce que une amie a même cessé de m’inviter pendant quelques temps car elle me trouvait trop lourde. Jamais heureuse et tjrs à la conquête de l’amour. J’ai donc cessé de parler du sujet amour avec cette amie. Elle est en couple, a un duplex et attend son deuxième enfant. Cette amie je l’ai entendue pendant 10 ans me raconter sa quête des enfants. C’était son but pour se réaliser dans la vie. Le nôtre est différent alors voilà moi aussi j’ai eu mon lot de trous de cul! Le dernier un phobique de l’engagement. Tu sais le genre qui te dit t’aimer pis il disparaît sans donner de nouvelles… J’ai écrit tout un texte sur ça! Je me suis dont demandé ce que je faisais aux hommes pour qu’ils virent en trou de cul. Ça m’a pris 6 mois et de la thérapie pour comprendre que je n’y était pour rien avec le dernier et thanks Google pour m’avoir éclairée sur ce qu’est la phobie de l’engagement. Anyway j’étais comme toi détruite, je pleurais dans le métro en allant au travail. Je pleurais chez moi. J’ai fini par me dire que je n’aurais jamais ce que je voulais… Qu’il fallait mieux accepter la situation et arrêter d’éplucher les sites de rencontres car ils sont la cause de mon malheur. Je n’y croyais plus! C’est fini l’époque de l’amour romantique on est à l’ère du je te baise et je te jète et après on se demande pourquoi on a des relations de marde… Au final je vais te dire. Je suis en couple avec un ami d’enfance de mon frère et j’aurais jamais cru que c’était possible. On est tellement différents! Je me disais que ça me prenais un metalleux avec des tattoos. Sauf que c’est lui qui m’accepte comme je suis et qui m’aime avec mon trip de film d’horreur et de jeux vidéos. Il m’aime aussi avec mon côté enfantin. Il écoute des films pour enfant avec moi. Lui aussi il a été blessé par son ex donc on a peur et on prend notre temps. On avance à petits pas mais on avance avec des parcelles de je t’aime. La bonne fille, j’ai lu une histoire d’un gars qui n’a jamais eu de blonde et de relation sexuelle version couple. Je me suis dit Wow! Au moins je pogne même si c’est des trous de cul. Ceci dit l’amour est un privilège et non un droit comme mon amie avec ses enfants là… Ne désespère pas il reste des bons gars mais ils sont rare et je sais aujourd’hui la chance que j’ai. Quand ce sera la st-valentin invite une amie célibataire et faites un souper aux chandelles. Fous rires assurés (surtout si tu joues l’homme et que tu mets beaucoup de déco), c’est mieux que de rester seule en cette journée fatidique. J’aimerais être ton amie et te payer le café parce que je sais par où tu es passée mais ça l’air que nos chemins ne se sont pas croisés « encore ». Je me suis reconnue au travers tes écrits donc tu as mis un baume sur mes plaies. Je me suis sentie moins seule. Je t’envoie plein d’ondes positives et un gros câlin xxx garde espoir et retrouve le sourire 😉

  2. Des déserteurs… Il y en a plein, malheureusement… On croit être seule dans ce bateau qui n’en finit plus de couler, et on finit par comprendre qu’il y a beaucoup de femmes dans ce Titanic de l’amour déchu… Je ne sais pas trop ce qui fait en sorte que certaines femmes obtiennent le plus naturellement du monde des relations « longue durée » ou « marathoniennes », tandis que d’autres attendent toujours que cet exploit s’accomplisse… Et que pour ces dernières, faire six mois consécutifs avec le même gars, c’est rien de moins qu’un miracle, mais en tout cas… Je n’ai toujours pas trouvé chaussure à mon pied non plus. Ce n’est pas faute de « pogner », c’est plutôt que je connais (trop) de succès auprès de types mignons, intelligents et tout, mais aussi immatures en partie et qui refusent l’engagement réel et affectif… À la longue, ce genre de relation, vide comme la coquille d’un oeuf de Pâques, s’essouffle, et plus rapidement qu’on ne le pense… Chaque fois que je lis tes textes, ça me réconcilie (en partie) avec ma vie de célibataire, avec mes valeurs romantiques et vintage usées, avec cette tendance que j’ai depuis toujours à espérer secrètement un amour profond, bilatéral, intense et plein de générosité mutuelle et de bons sentiments. Continue d’écrire et d’être la plume qui traduit les émotions de bon nombre de femmes, peu importe leur âge… Merci d’écrire. C’est nécessaire pour un tas de gens, j’en suis persuadée 🙂

    • Wow! Merci beaucoup pour ces bons mots. Je me plaisais souvent à dire que j’écrivais parce que je n’avais pas les moyens de me payer des thérapies, mais je constate que mes petits articles ont peut-être, sans prétention, aussi l’effet d’une mini thérapie quelques fois, comme d’autres lectures l’ont été pour moi 🙂

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