La castratrice d’ego.

« Bonsoir! J’arrive de Paris et j’aimerais bien que ma tour Eiffel rencontre votre stade d’Olympique. »

La semaine passée, je déplorais m’être fait mal draguer, alors que la semaine d’avant, je me plaignais ne jamais me faire cruiser.  En fait, le problème, c’est que les dragueurs sont comme les noms de restaurants à déjeuner comportant un jeu de mot : Y’en a jamais des bons!

Évidemment, il est facile pour une femme de critiquer la piètre performance des hommes en matière de séduction puisque nous sommes rarement celles qui se prêtent au périlleux exercice de faire les premiers pas. Je comprends sincèrement pourquoi, au Québec, les hommes y pensent à deux fois avant d’aborder une femme! Bien sûr, ils craignent le rejet, mais plus que tout, ils nous craignent NOUS. 

Oui messieurs, je vous l’accorde, les filles sont difficiles d’approche, mais nous ne sommes plus à l’époque où la femme, en pleine rue, giflait promptement le pauvre gentleman qui avait osé la complimenter sur le galbe de sa cheville! Non, aujourd’hui les femmes ne giflent plus, elles répliquent! Et comme avec la gifle, certaines vous laisseront des marques.

J’ai déjà entendu une fille dans un bar, répondre à un gars qui venait de lui offrir un verre « Avec ta face, même si tu me payais le bar au complet, j’irais pas chez-vous! ». Pendant que ses deux copines riaient aux éclats. Si c’est pas de la belle solidarité féminine ça?

Les bars semblent être un lieu de prédilection pour ce que j’appelle affectueusement : la castratrice d’ego. Jamais une femme vous répondra avec autant de violence si vous l’aborder à l’épicerie, tandis que sur un plancher de danse, le tact et la classe ne sont rarement invités d’honneur.

Messieurs, en quelques mots, une femme peut prendre votre orgueil et vos couilles et les mettre dans un blender à la fonction smoothie. La drague (dans les bars) c’est marcher volontairement sur une mine antipersonnel. Ce n’est pas une coïncidence, lorsque vous apercevez cette fille, si les premiers mots qui vous viennent en tête sont;  canon, pétard ou bombe.

Ca sent le carnage à court terme!

LBF barbie model

Vous savez de quel genre de fille il est question ici? Celle qui ne se contentera pas de vous repousser gentiment en vous disant « non merci » comme le ferait une bonne fille, mais plutôt en vous servant à froid une réplique assassine juste pour vous rappelez que vous êtes, à ses yeux, une sous-merde.

Étonnamment, la castratrice semble tout faire pour qu’on vienne lui parler ; sourire charmant, regard sexy ou pire, vous ignorer, mais c’est un PIÈGE. Avant même d’être entrée dans ce bar, elle avait préparé ses munitions, au cas où un petit con (vous l’êtes tous) tenterait sa chance. Elle veut qu’on vienne l’aborder, mais ce « on » est très select. 

Vous attendez qu’elle soit seule, mais le champ n’est jamais vraiment libre. Ses copines, placées stratégiquement, sont prêtes à bondir à tout moment. Comme les vélociraptors, elles attaquent et humilient leur proie en meute! 

Vous tremblez, vous bafouillez ou vous rougissez. Je vous assure qu’une bonne fille trouverait ça charmant, mais pas ELLE. Non, madame vous regardera avec un air de « crisse de cave, tu me fais perdre mon temps! ». Mais vous, vous êtes aveuglés par son joli cul et vous refusez de voir l’arme qu’elle dégainera aussitôt votre pick up line terminée. Elle visera votre ego, mais avec de la chance, touchera seulement votre orgueil.

La bonne fille 2

Elle parlera fort, en faisant des gestes exagérés et pour cause: car outre ses copines raptors, la castratrice a besoin de témoins. Elle veut envoyer un message clair aux autres non-paléontologues qui ont regardé la scène avec intérêt :

« Je ne suis pas une fille facile, je suis sélective et j’exige la perfection! »

Au final, après vous êtes fait revirer de bord avec une force de catégorie 5, si vous ne pleurez pas déjà en positon foetal entre deux urinoirs, vous ramasserez par terre vos miettes de confiance et vous oserez une dernière tentative, question de ne pas rentrer bredouille.

Oui, c’est à cause de la castratrice que vous daignerez, faute de mieux, venir nous parler à NOUS, les bonnes filles.

Mais nous ne sommes pas dupes. Nous savons bien qu’à 2h45, nous ne sommes pas votre choix numéro 1. De plus, nous avons assisté à votre débandade (le mot est bien choisi ici) et on a peut-être même éprouvé de la pitié pour vous.

Alors, par délicatesse, on vous sourira et on vous répondra le plus honnêtement possible « non merci ».

Et c’est là que vous, vous déciderez probablement de dégainer:

  • Non merci? C’est quoi ça? J’ai tu l’air d’un gars qui te demande l’Extra crisse de laide! 

Finalement, c’est peut-être nous, les bonnes filles, qui sommes les véritables castratrices d’ego?

LBF

LBF velo

Fin de la séance 4

2 réflexions sur “La castratrice d’ego.

  1. Tu oublie le facteur générationnel: alors que les jeune Français voient leurs pères dragger sans se faire désintégrer pour avoir osé et que les femmes Française ne relèquent pas leur homme au divan uniquement pour avoir comis la langue de leste-majesté, il grandit en réalisant que c’est correct de s’essayer lui aussi. Cette réalité n’existe pas ici ou la castration est commune et la jalousie plus institutionalisée. Étends cette réalité sur 3 ou 4 générations et voilà la drague au musées comme les dinosaures et la canne de Bobino.

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