« Le livre : Comment retrouver sa bitch intérieure, avez-vous ça dans vos coups de cœur Renault Bray par hasard ? »
Et oui, je suis toujours en quête de me débarrasser de ma bonne fille, je voudrais bien essayer d’aller la perdre dans le bois ou l’apporter à l’écocentre ( il parait qu’ils reprennent les matières dangereuses? ) mais je crains ce sentiment qu’on appelle culpabilité. Enfin, c’est ce que j’ai essayé d’expliquer à la demoiselle de la librairie juste avant qu’elle quitte pour sa pause cigarette-pipi-Candy Crush.
Que voulez-vous, il y en a qui sont «trop belles» d’autres «trop intelligentes»… ( je sais, moi aussi ça me fend le coeur! ), pour ma part, on me dit que je suis juste trop bonne et en BONUS que ça nuirait dans mes relations avec les zommes !?! Ok, «trop bonne» et je suis censée faire quoi de cette information? Me faire faire un macaron? Créer un événement Facebook? Me faire inviter par Denis Levesque?
Être La bonne fille, je suis née comme ça et on ne peut pas chasser le naturel aussi facilement, parlez-en à madame Watier.
Par conséquent, je peux soit essayer de devenir ce que je soupçonne que les bipèdes porteurs du chromosome Y cherchent chez la bipède porteuse des jumelles X, soit m’entêter à convaincre ces messieurs qu’une bonne fille ça peut être un bon deal. Qu’elle ne vient pas systématiquement avec le charisme d’une poignée de porte, l’exotisme d’un biscuit soda et la vie sociale d’un autiste!
Sa personnalité n’est pas beige, pas plus que ses sous-vêtements d’ailleurs et NON, elle ne passe pas ses vendredis soirs à regarder « The notebook », en bouffant de la crème glacée direct dans le contenant et en flattant ses chats, les seuls qui la comprennent VRAIMENT.
J’ai toujours eu cette impression que les bonnes filles n’avaient pas la cote auprès de la gent masculine et je crois avoir mis le doigt sur le bobo.
Parce que comme Lady Gaga le jour de l’Halloween, une bonne fille, ça passe inaperçu. Normal, c’est la girl next door. On ne se retourne pas sur le passage de la bonne fille, sauf si sa jupe est pognée dans ses bobettes ( qui ne sont pas beiges, j’insiste sur ce point). Et ce n’est pas parce qu’elle n’est pas jolie – la fille pas la bobette- c’est seulement qu’elle ne sent pas l’obligation de dépenser le PIB du Laos dans le rayon des cosmétiques!
La bonne fille (LBF), c’est la Marianne de l’île de Gilligan, la Mimi de la Galère, la Véra de Scooby-Doo, c’est la Jackie Kennedy, c’est n’importe quelle fille du groupe Destiny’s child sauf Beyoncé…
Bon, vous voyez où je veux en venir? Se sont tous des femmes magnifiques, intelligentes, intéressantes, mais pour une raison qui m’échappe, restent clouées sur la deuxième marche du podium de la popularité! Y’a aucun mal à être une Jackie, certes, mais pas mal certaine que Marilyn obtiendrait plus de swipe right sur Tinder!?
Et pendant ce temps, la fille qui fait de l’ombre à LBF, c’est ELLE que j’appelle affectueusement : la bonne bitch.
Je dis «bonne», car légalement, on ne peut pas la détester. Il faut juste accepter humblement que lorsque « ce petit quelque chose » est passé, elle était crissement au rendez-vous. En gros, la bonne bitch possède toutes les qualités de la bonne fille, mais elles lui sont accessoires.
Naturellement, certains mecs clameront haut et fort que, sur l’île de Gilligan, EUX préfèrent Marianne parce que Ginger est trop superficielle, trop «m’as-tu-vue», trop belle ( soupir ) et qu’ils préfèrent nettement les filles plus ordinaires.
Et c’est là que mon estime fait «ouch!». Nous y voilà. La bonne fille c’est la fille ordinaire.
Ca explique pourquoi je me sens souvent comme une salade traditionnelle. Et oui, on peut toujours essayer de se convaincre qu’il y a encore des zommes qui la préfèrent à la crémeuse, comme on peut essayer de se convaincre qu’enregistrer un album de Noël peut faire mousser une carrière.
Alors voilà où j’en suis. Je suis une Marianne.
Celle à qui on paye un verre dans un bar (par politesse) pour marquer des points auprès de Ginger. Celle qu’on invite au resto pour savoir si «par hasard» notre amie Ginger est célibataire et si «juste de même» on a des chances avec elle? Finalement, celle qu’on texte au milieu de la nuit, désespéré, car Ginger n’a pas retourné nos appels…
Bon, la fille de la libraire est revenue de sa pause. Je vais lui demander si elle a le livre « Comment devenir une Marianne crémeuse » et aussi le CD : 8 days of Christmas de Destiny’s Child.
LBF.
Fin de la séance 2
Tellement vrai. Je crois que je vais aimer ton blog. 🙂
C’est bizarre que tu ais nommé toutes les filles qui m’ont fait tripper dans leurs groupes respectifs (Kelly Rowland est bien plus belle que Beyoncé). Je dois avoir un chromosome de croche… 😉