« Ca y est, je ne veux plus être une bonne fille! »
Pourquoi vouloir éradiquer une si noble qualité? Être une bonne fille n’a rien de péjoratif, sauf peut-être si elle est précédée de l’adverbe trop. Être trop quelque chose est signe d’un déséquilibre qui appelle à être remédier. Mes amis me trouvent trop bonasse (avec ceux qui ne méritent pas ma clémence, ça va de soi), mes collègues me trouvent trop indulgente (jamais trop avec EUX, naturellement) et y’a même de mes ex qui m’ont reproché d’être trop gentille (j’aime écrire des choses entre parenthèses).
Bon, il y a plusieurs motifs pour vouloir cesser d’être « trop quelque chose » dans la vie, voilà le mien.
Une bonne fille, tous les parents veulent en faire l’élevage!
Une bonne fille, on la veut tous comme best!
Une bonne fille, tous les patrons veulent l’engager!
Une bonne fille, tous les hommes veulent la … euh…. non.
C’est là le petit problème : au fil des années, j’ai dû me rendre à l’évidence que mon statut de bonne fille me nuisait considérablement dans mes relations en général et auprès de ces messieurs en particulier.
On a qu’à regarder les synonymes du mot « bonne » pour tout comprendre: Adéquate, charitable, convenable, dévouée, efficace, philanthrope, propre, sage, serviable, utile, etc.
Des qualités qui n’ont rien de bien séduisants, sauf si on magasine une gardienne!
- Elle est comment ta nouvelle blonde?
- Wow! Vraiment adéquate!
Par conséquent, il ne faut pas s’étonner qu’on soit une méchante gang de bonnes filles et de bons gars à vivre au crochet du célibat. Le célibat, lui, affectionne particulièrement les bonnes personnes. Attention, je ne suis pas en train de dire que les personnes en couple ne sont pas de bonnes personnes, si vous souffrez de sophismes chroniques, je vous conseille fortement de cesser votre lecture ICI et d’aller jouer gentiment avec votre corps ou celui d’un autre car ce blogue n’est définitivement pas pour vous.
Donc, comme je disais, être une bonne fille ou un bon gars c’est aussi excitant qu’une paire de pantoufle en phantex! Pourtant, les hommes célibataires désireux de rencontrer une madame cherchent en « général » une bonne fille, non? J’ai jamais entendu parler d’un gars qui veut comme partenaire de vie une salope avec des valeurs de marde!
Je crois que la souche de MON problème avec l’expression « bonne fille », c’est que je n’aime pas ce que ça évoque chez certains. La preuve? Si on veut présenter une bonne fille à un mec en mettant l’accent sur le BONNE, il y a de fortes chances que celui-ci croit instinctivement qu’elle a sa carte de membre chez laide dépôt ou qu’elle est plus ennuyante qu’un concert de thérémine.
Nous, les bonnes personnes, sommes souvent associées, à tort, à la naïveté et à la limite d’une « sans colonne » se laissant manger volontiers la laine sur le dos et qui a l’esprit de sacrifices plus développé qu’un prêtre aztèque un soir de plein lune.
Qu’on se le dise, la gentillesse n’est rarement sexy… sauf si on parle du couple Brat Pitt et Anjelina Joli et de leur dépendance à adopter des enfants de manière compulsive! En fait, madame Joli est un parfait exemple d’une bonne fille, même si ses pulpeuses lèvres nous laisseraient croire plutôt à une vilaine fille… (clin d’oeil-clin d’oeil)
Parce que OUI une bonne fille ça sonne souvent « bon chien-chien ». C’est comme ça : il y a les bitchs et il y a les bons chiens-chiens. Si ce présent blogue portait le nom de Labonnebitch (cette adresse est toujours vacante, j’ai vérifié pour éviter toute publicité) elle aurait forcément plus de succès. Les bitchs ça pogne! C’est intrigant, déstabilisant, provoquant voire envoûtant.
Par conséquent, je vais donc me laisser basculer doucement vers le côté sombre de la force ou du moins, le côté moins pâle. Je ne sais pas encore comment je vais y arriver, mais n’en déplaise à Yoda, la bitch en moi, je vais réveiller. Pas la bitch mesquine et manipulatrice, mais la bonne bitch.
La bitch adéquate.
LBF
Fin de la séance 1